Ceux qui ont abandonnés leur LT

Le LT a longuement fait les beaux jours de loisirs de leurs propriétaires qui, cependant, les ont abandonnés pour des montures plus récentes, plus spacieuses, plus véloces, plus ceci, moins cela : des raisons nombreuses, des prétextes souvent, qui pourraient s'expliquer par l'adage bien connu : "quand on veut noyer son chien, on l'accuse de la rage"

Je sais de quoi je parle : je fais partie de ceux-là.
Cela m'a pris en février 2007 pendant un de ces séjours pluvieux et froid comme la Bretagne en a le secret ; le LT qui nous avait emmenés fidèlement le long de centaines de milliers de kilomètres sans jamais faillir devenait brusqement trop étriqué, anguleux, mal foutu, inconfortable... Des défauts à n'en plus finir. Des jérémiades.

Sitôt revenu à la maison, je me suis mis en recherche d'une petite cellule, avec le sentiment que j'allais enfin m'offrir un vrai camping-car, le LT devenant soudain, par un inattendu mystère, un ersatz de camping-car, une bricole ambulante, un machin bidouillé.
Et c'est ainsi que j'ai trahi un quart de siècle de fidèle compagnonnage.

Il y a cependant une morale à l'histoire : chaque fois que je croise un LT sur les routes, ou que j'entends le feulement du six cylindres, quelque chose remue en moi, comme une nostalgie, presque un remord, qui me parle doucement de ce temps enfui, celui où j'étais beaucoup plus jeune dans mon LT fringant... Mais j'assume. Courageusement. À peu de frais quand même.

Je ne suis pas un cas d'espèce. D'autres ont suivi le même chemin. Les voici exposés à votre vindicte.

Galerie des Traitres qui assument leur trahison (1)